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passer la soirée avec - Page 9

  • Passer la soirée avec Catherine Pozzi.


    Parce que Paul Veyne l’a évoquée dans ses mémoires lues dernièrement, aller dans la bibliothèque reprendre le journal de Catherine Pozzi.
    Le feuilleter, lire quelques passages ça et là, repérer une phrase soulignée et se dire qu’on la soulignerait aussi aujourd’hui, s’arrêter sur une page cornée, sur laquelle rien n’est marqué, alors on la relit ; et puis une autre ; encore une autre. Pour se rendre compte qu’on a aimé chez Catherine Pozzi ce besoin d’absolu mais que sa souffrance faisait mal. Et alors il est très tard dans la nuit. Trop tard pour aller chercher ses poèmes. On les relira demain. C’est tellement agréable de relire et de se promener ainsi dans un livre.


  • Passer la soirée avec René Char et Nicolas de Staël.


    Passer la soirée à lire la correspondance entre René Char et Nicolas de Staël, ces deux êtres à l’existence fabuleuse.
    Recopier quelques mots, par ci, par là : une formule de politesse de René Char : « Au revoir avec les mains du cœur » ou ce qu’il dit d’un tableau de Nicolas : « Ton tableau a l’odeur d’un bouquet d’étoiles de chaleur » ; à Bormes les Mimosas, Nicolas de Staël dit de la lumière qu’elle est « vorace » et dans une lettre de novembre 1953, « on touche souvent sa limite ».
    Après avoir fini le livre, revenir aux premières pages de présentation qu’Anne de Staël clos par un extrait de « Commune présence », de René Char :

    Tu es pressé d’écrire
    Comme si tu étais en retard sur la vie

    Hâte toi de transmettre
    Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
    Effectivement tu es en retard sur la vie
    La vie inexprimable
    La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir